10.31.2017

AGENDA CULTUREL : #1 OCTOBRE 2017

10.31.2017




          Cette fois-ci, je n'ai pas envie de vous parler de mode. Dans cette nouvelle rubrique, c'est la culture dans toute sa pluralité dont j'ai envie de vous parler. Chaque mois, je vois des films, je lis des livres, je découvre de nouvelles musiques ou je vois des expos. Alors je me suis dit, pourquoi pas regrouper tout ça dans un article ? Forcément, tout n'est pas positif et il y a des choses qui ne m'ont pas plu. Et bien, ça aussi, ce sera dans l'article ! Cette petite rubrique sera pour moi l'occasion de revenir tous les mois sur mes découvertes et de les partager avec vous. Alors s'il y a un article auquel je vous invite à réagir, c'est bien celui-là ! Donnez votre avis sur ce dont je parle, ou partagez vos découvertes du mois, c'est l'occasion de mettre en commun ce qu'on a aimé ou ce qu'on n'a pas aimé pendant le mois qui a précédé. Alors, rendez-vous à chaque fin de moi pour ce petit agenda culturel, qui, je l'espère, deviendra un vrai lieu de rendez-vous et de partage ! Bonne lecture, et je vous retrouve en commentaire ! 








Ex-libris : New York Public Library - Frederick Wiseman (2017)



          Pour un documentaire de 3h17, le temps passe vite en compagnie de l’humanité de ce respectable monsieur qu’est Frédérick Wiseman. Ce documentaire plonge au coeur de la bibliothèque de New York et de toutes les actions culturelles et sociales que ses différents pôles ont mené au cours de l’hiver 2015. Comme veut le montrer le documentaire, une bibliothèque n’est pas qu’un lieu de stockage, mais c’est surtout un lieu de vie et de rencontres. Entre réunions des plus hauts placés et déclamation de poésie, la caméra de Wiseman capte des moments de vie, des moments d’action qui tendent à changer le quotidien de tous les New-Yorkais, à les aider à découvrir de nouveaux horizons. Et c’est là où est toute la beauté de ce documentaire. Sans tendre vers le sentimentalisme, ceux sont les moments captés par la sensibilité du réalisateur qui nous permettent de voir les choses différemment, dans ce contexte si particulier d’un passage de mandat entre Obama et Trump. Un documentaire qui est devenu politique et engagé, mais qui reste surtout plein d’humour et d’humanité.




Happy End - Michel Haneke (2017)



         
       En voyant le casting, Isabelle Huppert, Jean-Louis Trintignant et Mathieu Kassovitz en tête d’affiche, le film était bien parti. Moi qui n’avais jamais vu de films d’Haneke, je n’avais pas d’a priori en arrivant dans la salle de cinéma, et pourtant je n’ai pas été surprise en m’ennuyant devant le film qui relate la triste vie d’une bourgeoisie calaisienne en manque d’amour. Dans une ambiance glauque et sordide, le film essaye désespérément de se caler dans son époque, arrivée de migrants lors du diner de mariage ou intégration à l’écran de discutions en ligne, en vain. Le seul intérêt du film se tient dans la relation tardive entre le grand-père et sa petite fille qui permet l’un des rares moments de réelle émotion lors de la discussion entre les deux personnages dans le bureau du grand-père. 





Blade Runner 2049 - Denis Villeneuve (2017)



          J’avoue ne pas savoir quoi penser ou quoi écrire du deuxième volet de Blade Runner. Moi qui suis d’habitude une grande fervente de science-fiction et de dystopies, le côté très rétro du premier volet, ne m’avait pas beaucoup plus. Mais cet univers n’est pas présent dans le deuxième volet, et pourtant je n’ai pas accroché non plus. Alors oui, on ne voit pas le temps passer, malgré quelques longueurs dans les plans larges qui survolent la ville, et effectivement l’atmosphère visuelle est incroyable. Mais pour moi, c’est faire compliqué pour faire compliqué. On sait qu’on va retrouver Harrison Ford, héros du premier volet, et qu’il faut forcément créer un lien entre les deux films. Mais cette histoire de descendance, de protecteurs, de mélange entre humains et Blade Runner est totalement attendue, ce qui fait perdre le film de tout son charme. On admire la lenteur inhabituelle pour un film de science-fiction, mais on regrette l’évidente tournure du film. Et pitié, donnez d’autres rôles que celui du méchant complètement cinglé à Jared Leto ! 

















 A history of violence - Cronenberg (2005)



           Après avoir vu quatre films de Cronenberg, j’étais mitigée vis-à-vis de ce réalisateur. Ses deux derniers, Cosmopolis (2012) et Map to the Stars (2014) (même si gros coeur avec les doigts pour Pattinson), ne m’ont pas du tout plu, ils m’ont même laissée totalement de glace. Mais The Dead Zone (1993) et EXistenZ (1999), eux, sont restés dans un coin de ma tête, et j’y pense encore parfois. Car, pour moi, c’est ce qui caractérise un bon Cronenberg : c’est un film auquel on repense, dont on a envie de parler pour comprendre toute l’intelligence et la sensibilité présentes dans ses films. Et c’est le cas d’A history of violence, en quadruple. Déjà, Viggo Mortensen est incroyable. Le film repose sur la polyvalence de l’extrême violence sous-jacente et de tout la passivité que présente cette famille « typique » d’un petit village américain sans histoire. 
Et c’est dans cette polyvalence que repose toute la beauté du film ! On sait que tout n’est qu’exagération et façade, mais les personnages y croient tellement qu’on a envie d’y croire aussi. De tous les films que je vous propose dans cette liste, s’il y en a un à voir, c’est bien celui là. 





American Beauty - Sam Mendes (1999)


          Quand un film commence par nous expliquer la fin, on a une chance sur deux pour que ce soit un bon film. Mais quand en plus le personnage principal nous explique qu’il va mourir à la fin, on se demande franchement dans quoi on s’embarque. American Beauty c’est du cynisme, un humour noir mais plein de vie où on suit la vie d’une famille complètement détraquée, avec une mère agent immobilière sans succès, une fille en pleine crise d’adolescence et un père qui s’ennuie dans sa vie jusqu’à ce qu’il rencontre la meilleure amie de sa fille. Alors oui, dit comme ça, c’est bizarre. Et c’est ce qu’est ce film ! Mais le réalisateur sait jouer sur la psychologie de ses personnages qui évoluent tout au long du film, qui se construisent dans un univers assez sordide. Mais la beauté des plans, vus par la caméra du réalisateur mais aussi par celle du voisin qui film la famille, sait insérer de la poésie dans la destruction de cette famille bancale qui ne peut pas être réunifiée. 





Black Snake Moan - Craig Brewer (2006)




          On m’a d’abord fait écouter Samuel L. Jackson chanter du blues avant de voir le film. Et quelle claque ! Ce petit film se déroulant au fin fond du Tennessee raconte la rencontre entre une jeune fille (Christina Ricci) au passé compliqué et un vieille homme (Samuel L. Jackson) divorcé et fervent croyant. En plus d’une BO incroyable qui lie les Blacks Keys à Scott Bomar, ce film déjoue tous les clichés et unie par la musique des personnages abimés par la vie et qui ne demandent qu’à renaitre. Et si à ça on rajoute un Justin Timberlake fou d’amour mais un peu pommé, ça ne peut que donner un film sympathique qui se regarde en toute simplicité. 

















Stranger Things Saison 2 - Les frères Duffer (2017)


          Je ne pense pas vous faire découvrir une nouvelle série en vous parlant de Stranger Things, mais j’avais envie de revenir sur la saison 2 qui vient tout juste de sortir sur Netflix. La saison 1 avait déjà fait sensation, et moi aussi j’avais adoré cette univers très rétro et surnaturel, proche de celui de J. J. Abrahams avec Super 8. Et la saison 2 n’a rien à envier à la première ! L’univers est maintenu, l’intrigue se poursuit et se renouvelle sans s’essouffler et on apprend à découvrir encore plus les personnages. Et quels personnages ! Les enfants sont juste incroyables, ils sont drôles et touchants et nous aussi on a envie de dire : « friends don’t lie ». Loin d’etre vraiment effrayante, la série mise tout sur l’attente de découvrir ce qu’il se passe vraiment dans le Monde à l’envers. Entre l’imagination et l’intelligence des enfants et les scientifiques qui eux ne semblent rien maitriser, on a envie de croire que l’innocence et l’inventivité sont bien plus puissantes que les armes. Cette nouvelle saison se dévore aussi vite que la première, et on n’a qu’une hâte, c’est que la saison 3 arrive le plus vite possible. Et bonne nouvelle, le tournage a déjà commencé ! 












Spectale de Bruno Salomone au Trianon

          



          Moi qui ne suis pas habituée à aller voir des humoristes sur scène, ni à les regarder à la TV d’ailleurs, j’ai été plus que surprise par le show que nous a livré Bruno Salomone. Véritable homme-caméléon, il nous entraine pendant une heure et demie dans l’histoire de l’enfant qui était né en riant, en interprétant tous les personnages en même temps. On est impressionné de sa capacité à imiter les voix ou les bruitages ! L’autre moitié du duo composé avec Jean Dujardin pendant les années Canal nous entraine dans son monde, et on a bien l’impression d’être face à une troupe entière de théâtre ! Sa première partie, Bodie, un groupe de trois nanas « en cavale » qui chantent des chansons pleines d’humour, est également super. Beaucoup d’interactions avec le public et de très jolies voix utilisées à des fins humoristiques. À découvrir ou redécouvrir ! 
















À bientôt pour un nouvel article,
x Eva




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